S'enfermer dans des bulles de paradis artificiels, telle est la réaction au mal-être latent et acerbe qui règne dans notre entourage.

L'avenir de l'humanité est écrit en lettres de sang:

après les multiples agressions que subit notre chère planète au quotidien, il apparaît comme logique qu'elle finisse par se venger.

Naître pour mourir;

s'alimenter pour déféquer;

se doucher pour se salir;

se vêtir le matin pour se dévêtir le soir...

Le plus absurde des actes semble être de vouloir trouver un sens à la suite d'absurdités composant une existence.

L'aspiration au néant n'est qu'un réflexe de survie dans un monde empli d'une multitude d'objets d'idées et d'êtres tellement inutiles qu'ils s'apparentent au Rien.  

Le bonheur n'est qu'illusion, s'estompe excessivement vite. Si bien qu'à la fin d'une vie, on peut estimer la totalité des moments de bonheur à une bonne heure.

Et pourtant, on s'acharne à déceler du cohérent dans l'incohérence;

du sens dans l'insensé;

du vrai dans le faux;

du beau dans le laid;

de l'espoir dans l'avenir,

donc dans la mort.

Pire!

La médecine s'acharne à prolonger notre sursis, comme si nous étions des condamnés à la peine capitale voyant le jour de notre exécution reporté de loin en loin sans aucun espoir de grâce.....

Le puit de mes lèvres dessine en riant des mots qui s’échappent et se noient en revenant...

 Ils s’envolent pour rejoindre la danse ritournelle du bonheur qui m’attend ...

 Par delà les montagnes et l’eau qui s’écoule langoureusement, je frissonne impatiente, j’ai hâte...

Entends tu mon coeur qui résonne? mes lèvres se referment...

je savoure l’instant...